
« Nom de Zeus » la crise grecque vue de l’Olympe. Hermès aux côtés de Zeus brandissant un « mémorandum », nom donné en Grèce aux plans d’austérité. Avec l’autorisation des éditions M’Edite – un clic pour agrandir.
Enfin un livre sur la crise grecque qui ne risquera pas de vous servir de cale meuble.
Les publications se multiplient, plus ou moins inspirées, plus ou moins documentées, qui prétendent chacune avoir trouvé « la » cause – historique, sociologique, politique – de la crise de la dette hellénique et rarement évidemment, « la » solution.
Si vous préférez le rire aux prophètes du passé, « Nom de Zeus » est fait pour vous.
Imaginez l’Olympe ruiné par les dieux contraints de prendre des mesures plus catastrophiques les unes que les autres, comme réduire la vie des mortels, taxer les figures les plus connues de la mythologie grecque… tout cela pour servir une dette impossible à rembourser.

Maintenant vous savez pourquoi les 300 n’étaient que 300 aux Thermopyles. Avec l’autorisation des éditions M’Edite – un clic pour agrandir.
En proposant une allégorie déjantée de la crise, « Nom de Zeus » (initialement publié en Grèce sous le titre “Θεοί σε κρίση”, “Dieux en crise”) revisite les légendes et l’histoire grecques. Du cheval de Troie aux oracles de la Pythie, en passant par Jason et la Toison d’or, la bataille des Thermopyles, le Minotaure, Dédale et Icare… Sans parler d’Hadès, le dieu des enfers, qui fait grève par opposition aux mesures d’austérité, contraignant les mortels à ne pouvoir mourir…
Le tout animé par des dieux de l’Olympe très tendance, qui déclenchent la rage des humains, orateurs et philosophes en tête, en lutte pour arracher la démocratie et la civilisation des griffes du « Dieu national monétaire » venu prodiguer ses bons conseils.
C’est une révolte ? Non, Sire, c’est une révolution. Mais chut ! Ne « spoilons » pas. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé…
George Melissaropoulos alias Meliss est l’auteur de cet opus publié en français par les éditions Médite.
Il travaille aussi pour le dessin animé, et cela se ressent : le rythme est effréné, les cadrages et les dialogues rappellent incontestablement le monde du dessin animé.
La traduction française est bien menée, et ne se prive pas de quelques allusions franco-françaises.

A Delphes la Pythie se fait du souci. Avec l’autorisation des éditions M’Edite – un clic pour agrandir.
Meliss a construit un récit facile et sans prétention qui se lit à plusieurs degrés.
« Nom de Zeus » circulera de mains en mains bien avant de rejoindre votre bibliothèque. On y trouvera quelques clins d’oeils à la vie politique grecque (comme le fameux « λεφτά υπάρχουν », « il y a de l’argent » que les Grecs reconnaîtront), sans qu’il soit pour autant indispensable d’avoir la moindre connaissance en la matière pour apprécier la BD.

Héra dans « Lysistrata » d’Aristophane. Avec l’autorisation des éditions M’Edite – un clic pour agrandir.
Les éditions M’édite proposent une offre intéressante pour qui enseigne ou apprend le grec, pour les bilingues ou encore pour qui veut simplement pouvoir apprécier le travail du traducteur : pour 20 euros TTC, un « Pack » avec la version originale grecque ΘΕΟΙ ΣΕ ΚΡΙΣΗ en fichier PDF et la version française en version papier (laquelle est disponible seule pour 17,9 € TTC).

La couverture de la version originale en grec « Θεοί σε κρίση » – « Dieux en crise » – un clic pour agrandir.
Pour ceux qui souhaitent encore fêter Noël après Noël, avec les dieux pluriels.
Merci aux éditions M’édite (la maison du dictionnaire) pour nous avoir fourni les planches.
Nom de Zeus… La crise grecque vue de l’Olympe
Editeur : M’édite (la maison du dictionnaire)
septembre 2015
88 pages
ISBN-10: 2856083110
ISBN-13: 978-2856083116
Panayiotis Lipsos
[…] pris le relais depuis. Côté traductions notons par ailleurs l’album de Meliss, Nom de Zeus (Dicoland), paru en 2015, qui fait converger le sujet de la “crise” avec un univers […]